Définition du cloud computing

Le cloud computing est un terme marketing que l’on traduit souvent en français par « informatique dans les nuages » et qui fait référence à l’informatique dématérialisée.

En effet jusqu’à aujourd’hui, l’organisation classique d’un système informatique consiste à installer les programmes et les données sur des ordinateurs (serveurs et PC) qui sont physiquement présents dans les locaux de l’entreprise.

Mais les possibilités maintenant offertes par les technologies Internet, ainsi que les nouveaux besoins en matière de mobilité, ont conduit à l’émergence d’une autre forme d’organisation.

Avec le cloud computing, les programmes et les données sont hébergés sur des serveurs distants (dans le « nuage » Internet) auxquels l’utilisateur accède via un simple navigateur, et ce, quel que soit l’équipement utilisé (PC, tablette, smartphone).

Il s’agit donc bien d’une véritable dématérialisation de l’informatique, que l’on consomme alors comme un service (« as a service » en anglais).

Les bases technologiques du cloud computing

Le datacenter

Ferme de serveurs dans un datacenter.Un datacenter (« centre de données » en français) est un site protégé dans lequel sont regroupés un très grand nombre de serveurs informatiques.

C’est une sorte de « bunker » informatique, qui est hautement sécurisé contre tous types de risques : contrôle d’accès, alimentation électrique autonome si nécessaire (groupes électrogènes), climatisation, protection incendie… tout est étudié pour garantir une disponibilité maximale (1).

C'est dans cet environnement ultra-sécurisé que sont stockées les baies informatiques qui elles-mêmes contiennent les serveurs : on parle de « ferme de serveurs ».

Le datacenter dispose par ailleurs d’un raccordement à Internet avec une bande passante très importante (et elle aussi sécurisée par des adductions multiples).

La virtualisation

Le datacenter héberge des ressources informatiques très puissantes, qu’il est possible d’allouer aux clients sous forme de « tranches » : chaque client dispose alors de son propre « serveur virtuel », complètement isolé des serveurs virtuels des autres clients.

Le serveur virtuel s’exécute dans une infrastructure informatique qui est redondée (au minimum doublée).  Ainsi, si un élément – serveur ou stockage – tombe en panne, le relais sera pris de manière automatique par un autre élément le temps de la réparation, sans aucun impact visible pour le client.

Par ailleurs cette technologie offre également l’avantage d’une grande flexibilité puisqu’il est possible d’allouer au client plus de ressources informatiques quand cela est nécessaire. Cela permet d’absorber des pointes de charge ponctuelles : par exemple pour un site de e‑commerce lors de la période des soldes.

En résumé, pour l’utilisateur c’est un peu comme s’il disposait d’un ordinateur dont il ne s’occupe pas et qui pourtant ne tombe jamais en panne, et qui est en plus capable d’adapter sa puissance au besoin.

Les différents modèles de services

Maintenant que nous avons défini ce qu’est une infrastructure cloud, il faut expliquer quels sont les modèles de services proposés aux clients, car la palette d’utilisations est en fait assez vaste. En simplifiant, on retiendra les trois modèles suivants.

Infrastructure as a service (IaaS)

Une entreprise loue auprès d’un fournisseur d'infrastructure cloud les ressources informatiques dont elle a besoin : emplacement vide (baie) ou bien serveur dédié et capacités de stockage, bande passante réseau…

Le client profite ainsi d’une infrastructure hautement sécurisée qu’il ne pourrait pas mettre en place dans ses propres locaux et gère lui même son parc informatique.

Plateform as a service (PaaS)

Un cran au dessus, l’entreprise loue auprès d’un fournisseur d'infrastructure cloud un serveur virtuel pour héberger une application (son site de e‑commerce par exemple).

C’est une solution dans laquelle le client ne se préoccupe plus du matériel, des licences, des mises à jour ou des sauvegardes du serveur.

Software as a service (SaaS)

Dans ce modèle, l’éditeur conçoit l’application afin qu’elle fonctionne en mode cloud et la rend accessible « en ligne » au travers d’Internet.

L’application n’est donc pas installée sur l’ordinateur du client : elle reste dans le « nuage » et elle est utilisée au travers du navigateur Internet (depuis un PC, une tablette voire un smartphone).

Le client n’achète pas une licence d’utilisation comme pour un logiciel classique mais s’acquitte d’un abonnement en fonction de son utilisation réelle de l’application en question.

Bien qu’ils recouvrent des réalités différentes, il y a souvent confusion entre les termes cloud computing et SaaS : en effet les applications conçues pour être publiées et utilisées via Internet sont toujours accessibles sous forme d’abonnement.

 

(1) A titre illustratif, vous pouvez visionner cette vidéo mise en ligne par Google pour une visite virtuelle d'un datacenter (en anglais).

 

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Dernière mise à jour : 17/11/2012